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Numériser ses films 8mm ou Super 8mm : Facile avec la section Multimedia de l’ALB

Le matériel se compose :

  • d’un « vieux » projecteur Chinon c-200 modifié : suppression des pales de l’obturateur, de l’objectif de projection et éclairage par LED de teinte chaude, capteur de vitesse à effet Hall
    • d’une mini-caméra Haute Définition (dans le gros cylindre à l’avant) destinée à la surveillance industrielle avec un objectif de 25mm de focale
    • d’un convertisseur de format de transmission SDI vers HDMI
    • d’un boitier de numérisation vidéo Elgato
    • d’un afficheur de la vitesse de projection en images/secondes (carte Arduino)

Le projecteur utilisé, Chinon c-200 d’origine japonaise, est intéressant car il permet de visualiser indifféremment les films 8mm et super 8mm. Il est équipé d’un moteur « universel » à balais dont on varie la vitesse grâce au potentiomètre accessible sur la face latérale (roue moletée à gauche sur l’image). Une masse de 300 g a été rajoutée sur l’arbre moteur pour stabiliser la vitesse de rotation.

La suppression de l’obturateur qui, normalement, masque l’instant où la pellicule avance d’une image entraine de ce fait la création d’un film numérique où se succèdent les images prises par la caméra sans images noires superflues. Par contre, parmi ces images on trouve, outre des images normales, des images barrées d’une bande horizontale de faible hauteur qui correspondant à la prise de vue de l’image au cours de son avance d’un pas dans le couloir de guidage. Cette barre parasite sera facilement éliminée par un traitement logiciel postérieur grâce à une astuce expliquée ci-dessous :

  • l’image originale sur la pellicule a été tournée (le plus souvent) à raison de 18 images par secondeLa camera fournit 25 images par seconde soit une durée de 40mson ralentit la vitesse de projection jusqu’à 8,33 image/seconde soit une durée de 120ms soit trois fois la durée d’une image de la camérala caméra fournit donc trois images dont deux sont absolument identiques et la troisième image contient la barre horizontale expliquée plus haut
  • Pour éliminer l’image « cisaillée », il suffit de comparer un à un les fichiers numériques correspondant à chaque image : deux fichiers identiques = deux image bonnes que l’on garde, le fichier suivant correspond forcément à une image cisaillée et sera supprimé.

    Après conversion du format numérique de transmission de la caméra (SDI =pas de compression donc pas de perte de définition) vers du Hdmi, le boitier spécialisé Elgato fournit un fichier final au format .mp4

    L’élimination des images cisaillées se fait grâce à un logiciel dédié à la retouche, basé sur AviSynth et le plug-in GetDups. Ce même logiciel (Film9) permet d’éliminer les bandes noires qui entourent l’image filmée, bandes dues au format d’image différent entre le film et le capteur de la caméra.

    La résolution atteinte est au mieux de 80 paires de lignes par mm soit une dimension de 784 x 576 pixels pour le 8mm et 910 x 676 pixels pour le super 8mm. Ceci représente 25600 pixels par mm² ! Il est inutile de chercher une meilleure résolution (netteté) car on atteint déjà la granulométrie des films de l’époque.

    Le choix de l’optique a été dicté par la place disponible en lieu et place de l’objectif de projection d’origine ainsi que par les dimensions du capteur de la caméra.

    La capture des images est assez longue (trois fois la durée normale du film) mais le résultat final est excellent, notamment après retouche dans un bon logiciel de montage vidéo comme celui utilisé par nos adhérents en ateliers libres : Adobe Première Éléments

    Numériser ses films 8mm ou Super 8mm : Facile avec la section Multimedia de l’ALB

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